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Les prix de l’immobilier à Bordeaux pourraient chuter… mais de manière provisoire

Alors que le marché de l’immobilier bordelais avait le vent en poupe depuis plusieurs années, il a subi un brutal coup d’arrêt avec la pandémie de covid-19. Les experts tentent aujourd’hui de dresser les scénarios possibles de l’évolution future du secteur. Pour certains, les impacts négatifs de la crise seraient seulement temporaires.

Pas d’effondrement en vue

Selon les chiffres fournis par le site spécialisé SeLoger, les prix des biens immobiliers ont bondi de +38 % en cinq ans dans la cité bordelaise. Cette tendance haussière a toutefois été stoppée net par l’instauration du confinement total depuis le 17 mars 2020. Depuis, le marché est amorphe. Avec le déconfinement progressif en vigueur le 11 mai, les différents experts (analystes financiers, banques, courtiers immobiliers…) ont livré leur pronostic sur l’évolution future du marché.

Certes, le secteur immobilier de la cité girondine sera impacté par la crise, mais les effets ne seront que de courte durée,

estime Bassel Abedi, spécialiste du marché immobilier et fondateur de Rendement Locatif.
Il affirme que

La demande va reculer en raison de la baisse des revenus due au chômage partiel.,

Il reste malgré tout optimiste quant à la reprise rapide du marché.

De son côté, Michel Lechenault, analyste chez Seloger, abonde également dans ce sens.

Malgré un ralentissement de 40 % du trafic sur le site, 60 % des utilisateurs restent actifs. Ces derniers ont en réserve une multitude d’annonces et n’attendent que la réouverture des agences pour enchaîner les visites,

Rassure-t-il, avant de tempérer :

Toutefois, cette reprise dépendra des conditions de la levée du confinement et des critères d’octroi des crédits bancaires.

Ruée vers la location classique

Concernant le marché de la location, les prix devraient se stabiliser après le déconfinement.

Selon les explications de Bassel Abedi,

Même si les demandes sont rares, cela n’affectera pas le marché locatif qui était déjà pénalisé par une pénurie d’offres avant la crise.

Quant aux propriétaires de biens à louer sur la plateforme Airbnb, ils seront tentés de basculer vers le marché de la location classique pour combler rapidement le manque à gagner engendré par le confinement.

Une explosion de bureaux à louer

Mais les grands perdants de cette crise sont certainement les entreprises. D’après la Chambre de commerce et d’industrie, plus de 60 % d’entre elles ont dû mettre la clé sous la porte.

Cela risque d’impacter fortement le marché de l’immobilier professionnel qui se verra inondé par de nouvelles offres de bureaux libérés à louer. Les prix pourraient donc diminuer.